Wednesday 25 January 2017

La manufacture des Gobelins

L’histoire des Gobelins débute au XVème siècle. Jehan Gobelin, originaire de Reims, crée un atelier de teinture quelque part dans le faubourg Saint-Marceau (aujourd’hui faubourg Saint-Marcel). Quelques décennies plus tard, ses descendants acquièrent de vastes terrains sur les bords de la Bièvre, dont les eaux sont réputées pour leurs qualités tinctoriales. Ils y bâtissent de vastes ateliers.

Experts dans l’art de la teinture des laines en écarlate de Venise, puis de cochenille, les Gobelin s’enrichissent, achètent des titres et des charges, renoncent à leur artisanat, tout en attachant leur nom à la propriété qu’ils avaient bâtie.
 
Dans les toutes premières années du XVIIe siècle, le roi Henri IV met en place sur les conseils de Sully, son surintendant des finances, un ambitieux programme de développement des manufactures dans le royaume de France. Il s’agit alors de limiter autant que possible l’achat à l’étranger des produits manufacturés, au premier titre desquels les tapisseries et tapis, dont le souverain et la cour ont grand besoin.
Aussi, le « bon roi » fait-il installer au faubourg Saint-Marceau, dans des bâtiments loués aux descendants des teinturiers de la famille Gobelin, des ateliers de tapisserie dirigés par deux Flamands, Marc de Comans et François de la Planche.
En 1662, Colbert, l'un des principaux ministres de Louis XIV, rachète la propriété pour la Couronne, et regroupe les différents ateliers. Charles Le Brun, premier peintre de Louis XIV, en est le premier directeur. Il installe dans l'enclos des Gobelins non seulement des peintres et des tapissiers mais encore des orfèvres, des fondeurs, des graveurs et des ébénistes.

Sous la direction de Le Brun, la production de la manufacture, destinée à l'ameublement des Maisons royales et aux présents diplomatiques, acquiert par sa magnificence une réputation internationale. Ces trente années constituent l’âge d’or de la Manufacture qui réalise alors sept cent soixante-quinze pièces, dont cinq cent quarante-cinq rehaussées de fil d’or.
Mais les guerres épuisent le trésor du royaume. L’argent manque. En 1694, tous les ouvriers sont congédiés, la Manufacture ferme ses portes pendant cinq ans.

Plus tard, sous la Révolution, on décide de brûler au pied de l'arbre de la liberté les tapisseries montrant des symboles féodaux.
Les caisses de l'État étant vides, pour payer les ouvriers, on décide de vendre de vieilles tentures aux créanciers. Le Directoire va prendre une décision encore plus tragique pour le patrimoine de la manufacture car elle va entraîner la destruction des plus belles tapisseries du mobilier de la Couronne : on a en effet brûlé celles contenant de l'or et de l'argent pour récupérer le métal.

Le règne de Napoléon donnera un regain de vie, car l'Empereur souhaite que ses productions soient « le principal ornement des Maisons Impériales ». Quatre-vingts à quatre-vingt-dix ouvriers relatent alors l'épopée impériale d'après les tableaux historiques de David ou d'autres peintres officiels de l'empereur. 

Entre 1824 et 1883, les expériences du chimiste Eugène Chevreul, directeur du laboratoire des teintures, permettent de réduire de moitié le nombre des couleurs qui étaient jusque-là nécessaires au lissier. Une véritable grammaire des couleurs est élaborée permettant d'obtenir 14 400 coloris. Aujourd'hui un nouveau système appelé N.I.M.E.S. prend en compte l'apport des nouvelles technologies.

Rattachée à l’administration du Mobilier national depuis 1937, la Manufacture nationale des Gobelins tisse toujours des tapisseries pour décorer des édifices publics en faisant appel à de nombreux artistes (Paul Cézanne, Fernand Léger, Joan Miró, Victor Vasarely…), témoignant ainsi des multiples possibilités d’un mode d’expression ouvert à toutes les tendances esthétiques et contemporaines.


Un reportage de France 2 sur l'histoire de la manufacture



Et une petite balade dans le quartier !


Wednesday 11 January 2017

Les tranchées (La première guerre mondiale, 1914-1918)

En 1914, une grande prospérité régnait dans les principaux pays d'Europe.
Cependant, en raison de certaines rivalités, certains pays ont réalisé des alliances (accords entre pays) : d'un côté la France, l'Angleterre et la Russie (la Triple entente) ; de l'autre l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie (la Triple alliance).

En juin 1914, l'héritier du trône d'Autriche-Hongrie fut assassiné à Sarajevo, ce qui amena l'Allemagne à déclarer la guerre à la Russie. Par le jeu des alliances, c'est toute l'Europe qui entra en guerre en août 1914.
En août 1914, les Allemands pénétraient en Belgique et envahissaient l'Est de la France.
Les généraux Joffre et Gallieni, commandants des troupes françaises, organisèrent une contre-offensive, dont le moment le plus important fut la bataille de la Marne en septembre 1914.
Au bout de trois mois, aucune armée ne s’était imposée dans cette guerre traditionnelle.
S'installa alors, en novembre 1914, une guerre de position : dans les deux camps, les soldats s'abritaient dans des tranchées et dormaient dans des abris souterrains. Durant trois ans, de 1915 à 1917, les soldats vécurent dans la boue, grelottant de froid, rongés par la vermine, sales et mal rasés, d'où leur nom de "poilus".
En février 1916 commença la bataille de VERDUN, qui fut l’affrontement le plus meurtrier de la guerre.
Au début de l’année 1917, les soldats se mutinèrent dans les tranchées, refusant de continuer à vivre dans de telles conditions. Les mutineries furent réprimées, et les soldats mutins fusillés.
En 1917, les États-Unis décidèrent de venir en aide aux pays de l’Entente. La guerre devint mondiale. Une grande offensive fut lancée, appuyée par de nouveaux armements : les premiers chars, l’aviation et la marine militaires, les gaz asphyxiants…
Le 11 novembre 1918, l'Allemagne signait l’armistice. Les armées alliées avaient gagné, mais toute l'Europe était ruinée et neuf millions d'hommes étaient morts. Le nombre de victimes, l’importance des dégâts, les souffrances endurées par les combattants ont profondément marqué les esprits.

En 1919, dans le traité de paix signé à Versailles, l’Allemagne fut condamnée à restituer les territoires d’Alsace-Lorraine pris à la France en 1870, à réparer les destructions occasionnées par les combats, à payer de lourdes indemnisations aux pays de l’Entente et à abandonner ses colonies d’Afrique. De nouvelles frontières furent tracées en Europe et dans le monde, et de nouveaux États apparurent.

C’est en hommage aux poilus, et bien sûr à la paix, que le 11 novembre est un jour férié en France. Un peu partout dans le pays se déroulent des cérémonies du souvenir, en présence des quelques très rares anciens combattants encore vivants.







Not Now, CM1!

Here's the short video we watched in Philosophy Class...


CM1's Mathantics & Flocabulary Fractions & Decimals Videos...

Here are the Mathantics and Flocabulary videos from our maths class...




Tuesday 10 January 2017

Sunday 8 January 2017

Mathantics Volume Video...

Here's another great Mathantics video if you want to review what we've been learning about volume.