Thursday 27 April 2017

La Marseillaise

La Marseillaise est l’hymne national français. C’est l'un des symboles de la France au même titre que Marianne ou que le drapeau tricolore (bleu, blanc et rouge).

C’est parce qu’elle fait partie des symboles de la République que La Marseillaise est interprétée pendant les cérémonies commémoratives (le 11 novembre, le 8 mai, le 14 juillet) et officielles (jeux olympiques, matchs). Chaque pays possède en effet son hymne, interprété à l’occasion de célébrations nationales et de rencontres internationales (visite de chefs de l’État, par exemple). L’Union européenne a également un hymne : c'est l’Ode à la Joie, extrait de la 9ème Symphonie de Beethoven.

La musique est simple : elle permet d’être facilement retenue. C’est en effet à l’origine un rythme de marche destiné à des militaires.
Car La Marseillaise est à l’origine un chant de guerre révolutionnaire : le 20 avril 1792, la France en révolution entre en guerre contre l’Europe des monarques coalisés (Autriche, Prusse..) : quelques jours plus tard, le maire de Strasbourg, le baron de Dietrich, lors d’une soirée en compagnie de militaires qu’il avait coutume d’organiser, constate avec regret que la France révolutionnaire ne possède pas d’hymne national capable d’encourager ses soldats ; touché par la remarque du baron, le capitaine Claude-Joseph Rouget de Lisle compose dans la nuit du 25 au 26 avril les paroles et la musique du Chant de guerre pour l’armée du Rhin. La Marseillaise est chantée pour la première fois par le maire de Strasbourg, Philippe-Frédéric de Dietrich.

Le chant est bientôt adopté par les soldats fédérés marseillais qui, en montant à Paris, vont le populariser et l’imposer comme chant patriotique et révolutionnaire. Ils lui donnent aussi son nom, Hymne des Marseillais puis La Marseillaise.


En ce qui concerne la musique, l’auteur est anonyme mais en 1830 le compositeur Hector Berlioz en élabore une orchestration qu’il dédie à Rouget de Lisle.


La Marseillaise est adoptée comme hymne national par la France par la Convention le 14 juillet 1795, puis abandonné en 1804 sous Napoléon pour redevenir l’hymne officiel de la France soixante-quinze ans plus tard, lors de la IIIème République, le 14 février 1879.

Dans Casablanca, un très fameux film tourné en 1942 en pleine Seconde Guerre mondiale, La Marseillaise est utilisée par des patriotes français pour contrer des soldats allemands qui s'étaient mis à chanter Die Wacht am Rhein ("la garde du Rhin"), un hymne nationaliste allemand. Cette belle scène de résistance superbement tournée est devenue un élément culte de l'histoire du cinéma mondial.

Sunday 16 April 2017

En voyage !

Une petite envie de voyager autant qu'Ulysse, sans passer autant que lui en chemin ?
Voici un moyen simple que j'ai découvert récemment.



Si l'on a un casque de réalité virtuelle, on peut l'utiliser et voir en 360° les paysages découverts ; si l'on a un microphone, on peut l'utiliser pour annoncer où l'on souhaite aller ; si l'on n'a rien de tout ça, il suffit d'appuyer sur la barre d'espace de son clavier pour passer d'un lieu à un autre.

Cliquer ici : SpeakToGo !

p.s : il se pourrait qu'il faille installer et utiliser le navigateur Chrome pour bénéficier de toutes les fonctionnalités de cette application.

Et si l'image ne suffit pas, voici Radio Garden : on peut se balader sur la Terre entière, et se rapprocher de n'importe quelle zone géographique pour écouter la radio diffusée localement. Un bon moyen de se rendre compte de la diversité des cultures et des choses qu'elles ont en commun !







Thursday 13 April 2017

Le P'tit Quinquin

Le P’tit Quinquin est une chanson du poète lillois Alexandre Desrousseaux (1820-1892), écrite en 1853 en picard, une des deux langues régionales de la région française du  Nord-Pas-de-Calais (renommée récemment "les Hauts-de-France").

Son titre original est L'canchon Dormoire, autrement dit "la chanson pour dormir", ou "berceuse". Mais plus qu'une berceuse, cette chanson illustre la vie intime des ouvrières dans le Nord de la France de la fin du XIXe siècle.

Un soir de 1853, alors qu'il rend visite à sa mère résidant cour Jeannette-à-Vaches (transformée, version patois, en Jeannette-à-Vaques dans la chanson), le poète Alexandre Desrousseaux est surpris par une scène se déroulant de l'autre côté de la courée : une jeune femme, dentelière de son état ("jeun' pauv' dentelière"), tente de terminer son ouvrage tandis que son fils braille à tue-tête.
Comme la scène dura plus de deux heures et que la pauvre mère n'arrivait pas à calmer son enfant, malgré toutes les promesses prodiguées (des bonbons, de nouveaux habits, un tour à la foire ou au guignol...), l'écrivain eut l'idée de créer une berceuse.

Tout de suite adoptée par la population des environs, cette chanson en ch'ti a été entendue par des générations de bébés du Nord de la France. La popularité du P'tit Quinquin ne s'estompa jamais.
Durant la Première Guerre mondiale, dans les camps de prisonniers français, il remplaça même la Marseillaise, interdite par les Allemands.
Bien plus tard, en octobre 1953, pour son centenaire, il fut chanté dans la cour de l'Elysée en présence du président de la République Vincent Auriol.
Et aujourd'hui, ce sont ses premières mesures qui accueillent les voyageurs en gare de Lille.

À la page 16 de l'album Le Tour de Gaule d'Astérix, alors que les deux protagonistes font étape à Camaracum (Cambrai, une ville du Nord de la France), le marchand de bêtises (une spécialité de bonbons à la menthe créés par erreur, par bêtise, à Cambrai) assomme le centurion romain d'un coup de  rouleau à pâtisserie en adaptant le début de cette Marseillaise du Nord : « Dors mon p'tit Quinquin / Mon p'tit Quinquin / Mon p'tit Quintilius ... ».


En voici deux versions bien différentes :
- une classique du chanteur du Nord Raoul de Godewarsvelde :

- une de Colette Magny, une chanteuse de blues française (il faut aller à la 5ème minute et 57ème seconcde, 5:57) :