Thursday 15 December 2016

Marianne

À l’automne 1792, une dizaine de jours seulement après la fondation de la République, une chanson est très populaire dans le sud de la France. C'est La Garisou de Marianno, qui se moque de l'Ancien Régime, comme le prouvent ces paroles : « Marianne, trop attaquée d'une grosse maladie, était toujours maltraitée et mourait de misère. Le médecin, sans la guérir, la faisait souffrir. [...] Mais une once d'Égalité et deux drachmes de Libertés lui ont dégagé le poumon ».
Dans L'Avare, une pièce de Molière écrite plus d'un siècle plus tôt, en 1668, Mariane (avec un seul N) était déjà le nom de la jeune femme dont Harpagon et son fils Cléante sont amoureux. Et ici aussi, elle représentait le libre choix contre le choix imposé par la force.
En tout cas, c'est bien à la fin du XVIIIème siècle que le personnage de Marianne incarne pour la première fois la République française et ses valeurs contenues dans la devise : « Liberté, Égalité, Fraternité ».


Sous l'apparence d'une femme coiffée d'un bonnet phrygien, Marianne est un important symbole républicain et une icône de la liberté et de la démocratie.


Pourquoi un bonnet phrygien ? Parce que c'était le couvre-chef porté par les esclaves affranchis dans l'Antiquité et qu'il symbolise la Liberté.
Pourquoi le sein nu ? Parce que Marianne est la mère de la République, qu'elle nourrit tous ceux qui ont soif de liberté, d'égalité et de fraternité comme une mère nourrit son nourrisson.
D'autres symboles accompagnent souvent Marianne. Ils sont également empruntés à la culture gréco-romaine : parfois la couronne, symbolisant le pouvoir ; parfois une cuirasse, symbolisant l'invincibilité ; parfois un lion, symbolisant le courage et la force du peuple ; parfois une étoile, symbolisant l'intelligence ; parfois un triangle, symbolisant l'égalité ; parfois des chaînes brisées, symbolisant la liberté ; parfois une balance, symbolisant la justice ; parfois une ruche, symbolisant le travail (les abeilles sont travailleuses !). Les symboles sont si nombreux !



Marianne, nouveau symbole de la liberté conquise par la Révolution, prendra rapidement la place du roi sur toutes les monnaies et autres insignes officiels : à la place du nom du roi figurera désormais "République française" ou simplement "RF" avec une illustration représentant la jeune femme.

Quoiqu'il en soit, c'est certain, Marianne est devenue une personnalité importante de notre patrimoine : on la voit partout, sur les timbres, sur les pièces de monnaie, dans les mairies et même dans des tableaux exceptionnels comme celui de Delacroix intitulé La Liberté guidant le peuple.

Et voici, pour compléter, Fred et Jamy qui nous expliquent quelles sont les institutions de notre République :


Monday 12 December 2016

[CM2] Histoires comme ça - Le chat qui faisait son chemin tout seul

Hear and attend and listen; for this befell and behappened and became and was, O my Best Beloved, when the Tame animals were wild. The Dog was wild, and the Horse was wild, and the Cow was wild, and the Sheep was wild, and the Pig was wild--as wild as wild could be--and they walked in the Wet Wild Woods by their wild lones. But the wildest of all the wild animals was the Cat. He walked by himself, and all places were alike to him.

Ainsi commence la onzième des Histoires comme ça, sans doute la plus connue d'entre elles après "L'enfant d'éléphant" : The Cat That Walked by Himself.

Il y a quelques années, la chanteuse Enzo Enzo en enregistra une version très musicale, sous le titre "Le chat qui faisait son chemin tout seul".

On peut l'écouter avec le livre sous les yeux : il est très intéressant de trouver les différences de traduction !


Clique sur la pochette pour l'écouter !
(si on te demande de te connecter, fais-le avec ton adresse e-mail de l'école)


Friday 9 December 2016

Le drakkar d’Oseberg

En 1904, un site archéologique remarquable a été mis au jour près de la ferme d’Oseberg, dans la région de Tønsberg dans le Vestfold, en Norvège.
Lors des fouilles, les archéologues ont découvert un vaisseau viking particulièrement bien conservé et contenant les dépouilles mortelles de deux femmes, ainsi qu’une multitude d’objets datant du IXème siècle. Le bateau et son contenu sont maintenant visibles au Musée des navires vikings d'Oslo.


Ce drakkar était constitué de planches clouées, presque toutes en chêne. Il faisait 22 mètres de long et 5 mètres de large, avec un mât d'approximativement 9 à 10 mètres. Avec une voile d'à peu près 90 m2, ce bateau pouvait atteindre une vitesse de 10 nœuds. Il pouvait également accueillir jusqu'à 30 rameurs, chaque côté du navire possédant 15 trous pour les rames.


On considère maintenant que ce bateau a été construit en l'an 820, et a été utilisé sur mer pendant plusieurs années avant de servir comme sépulture et d’être enfoui là où il a été retrouvé. Même s'il peut naviguer, le bateau reste assez frêle, ce qui laisse à penser qu'il ne devait être utilisé que pour des trajets côtiers.

Les squelettes de deux femmes ont été trouvés dans la tombe. En analysant les os, on a découvert que la première, âgée de 60-70 ans, avait souffert de rhumatismes sévères ainsi que d'autres maladies. On a d'abord cru que la seconde était âgée de 25-30 ans, mais les analyses de ses racines dentaires ont suggéré qu'elle aurait en fait été âgée de 50-55 ans.
La richesse et la beauté des objets trouvés dans la tombe laissent à penser que l’une de ces deux femmes était peut-être une reine ou au moins une grande prêtresse. Certains archéologues ont même cru pendant longtemps qu’il s’agissait de la tome de la reine Åsa du clan Ynglingar, mère de Halfdan III de Vestfold dit « le Noir », et grand-mère de Harald Ier de Norvège dit « Belle Chevelure ».


Entre 2011 et 2012, une réplique de ce bateau viking a été réalisée par la maison de la culture Oseberg à Tønsberg. La construction s'est faite, dans la mesure du possible, avec les matériaux et les techniques artisanales utilisés en l'an 820, date du bateau original. Des passionnés ont même eu la chance de pouvoir vraiment naviguer à bord !



Plus d'informations sur les vikings ?

https://drive.google.com/file/d/0B5cWy3u41jAASUVsY1NlcFVTclk/view?usp=sharing


Thursday 8 December 2016

Nicolas and Leo's VideoU ECA Trailer...

Here's the trailer that Nicolas, Leo and their friend made in their VideoU ECA. Great job, boys!


Thursday 1 December 2016

[CM2] Histoires comme ça - L'enfant d'éléphant

In the High and Far-Off Times the Elephant, O Best Beloved, had no trunk. He had only a blackish, bulgy nose, as big as a boot, that he could wriggle about from side to side; but he couldn’t pick up things with it. But there was one Elephant—a new Elephant—an Elephant’s Child—who was full of ‘satiable curiosity, and that means he asked ever so many questions.

Ainsi commence la cinquième des Histoires comme ça, les Just So Stories en anglais : The Elephant's Child.

Il y a quelques années, la chanteuse Enzo Enzo en enregistra une version très musicale, sous le titre "L'enfant d'éléphant".

On peut l'écouter avec le livre sous les yeux : il est très intéressant de trouver les différences de traduction !


Clique sur la pochette pour l'écouter !
(si on te demande de te connecter, fais-le avec ton adresse e-mail de l'école)