Tuesday 6 September 2016

[CM2] Chocolat

Chocolat

Julien aime se faire peur, par exemple il aime essayer de dérober un chocolat dans une boîte à laquelle il n’a pas le droit de toucher, sans se faire prendre. Deux fois, il a réussi à aller jusqu’à la boîte sans que sa mère ne l’entende, mais n’a pas pris de chocolat, c’était trop facile !

La troisième fois est la bonne. Il glisse sur le parquet trop ciré du couloir, et tombe. Aussitôt, dominant le bruit de la radio, s’élève la voix de sa mère, coupante, cinglante :

- C’est toi, Julien ?

Bien sûr, il ne répond pas. Coeur battant, il se faufile, à quatre pattes, dans la salle à manger. Va-t-elle venir ? Il en tremble, il l’espère. Oui, il entend son pas. Elle appelle encore :

- Julien, si je t’y prends, gare à toi !

Elle approche. Il se colle contre le mur. Elle ouvre la porte. Il se mord les lèvres, pour s’empêcher de crier. Elle fait un pas. Il est pris, elle l’a vu. Mais non, sauvé. Elle a à peine regardé, s’est retirée, est retournée à la cuisine en soupirant. Il attend quelques secondes, la main sur son coeur prêt à éclater, puis respire à fond. Enfin, d’un pas décidé, il avance jusqu’au buffet, plonge la main dans la boîte rouge et or, saisit un chocolat et le mange.

Il l’a gagné celui-là, bien gagné.


D’après Bernard Friot, Encore des histoires pressées


Transposition à la 1ère personne du singulier



Chocolat

La troisième fois est la bonne. Je glisse sur le parquet trop ciré du couloir, et tombe. Aussitôt, dominant le bruit de la radio, s’élève la voix de ma mère, coupante, cinglante :

- C’est toi, Julien ?

Bien sûr, je ne réponds pas. Coeur battant, je me faufile, à quatre pattes, dans la salle à manger. Va-t-elle venir ? J'en tremble, je l’espère. Oui, j'entends son pas. Elle appelle encore :

- Julien, si je t’y prends, gare à toi !

Elle approche. Je me colle contre le mur. Elle ouvre la porte. Je me mords les lèvres, pour m’empêcher de crier. Elle fait un pas. Je suis pris, elle m’a vu. Mais non, sauvé. Elle a à peine regardé, s’est retirée, est retournée à la cuisine en soupirant. J'attends quelques secondes, la main sur mon coeur prêt à éclater, puis respire à fond. Enfin, d’un pas décidé, j'avance jusqu’au buffet, plonge la main dans la boîte rouge et or, saisis un chocolat et le mange.

Je l’ai gagné celui-là, bien gagné.

Transposition à la 3ème personne du pluriel


Chocolat

La troisième fois est la bonne. Ils glissent sur le parquet trop ciré du couloir, et tombent. Aussitôt, dominant le bruit de la radio, s'élève la voix de leur mère, coupante, cinglante :

- C'est vous, Kurt et Charles ?

Bien sûr, ils ne répondent pas. Cœur battant, ils se faufilent, à quatre pattes, dans la salle à manger. Va-t-elle venir? Ils en tremblent, ils l'espèrent. Oui, ils entendent son pas. Elle appelle encore:

Kurt et Charles, si je vous y prends, gare à vous!

Elle approche. Ils se collent contre le mur. Elle ouvre la porte. Ils se mordent les lèvres, pour s'empêcher de crier. Elle fait un pas. Ils sont pris, elle les a vus. Mais non, sauvés. Elle a à peine regardé, s'est retirée, est retournée à la cuisine en soupirant. Ils attendent quelques secondes, la main sur leur cœur prêt à éclater, puis respirent à fond. Enfin, d'un pas décidé, ils avancent jusqu'au buffet, plongent la main dans la boîte rouge et or, saisissent un chocolat et le mangent.

Ils l'ont gagné, celui-là, bien gagné.


Transposition à la 1ère personne du pluriel



Chocolat

La troisième fois est la bonne. Nous glissons sur le parquet trop ciré du couloir, et tombons. Aussitôt, dominant le bruit de la radio, s'élève la voix de notre mère, coupante, cinglante :

- C'est vous, Sophia et Ian ?

Bien sûr, nous ne répondons pas. Cœur battant, nous nous faufilons, à quatre pattes, dans la salle à manger. Va-t-elle venir? Nous en tremblons, nous l'espérons. Oui, nous entendons son pas. Elle appelle encore:

Sophia et Ian, si je vous y prends, gare à vous!

Elle approche. Nous nous collons contre le mur. Elle ouvre la porte. Nous nous mordons les lèvres, pour nous empêcher de crier. Elle fait un pas. Nous sommes pris, elle nous a vus. Mais non, sauvés. Elle a à peine regardé, s'est retirée, est retournée à la cuisine en soupirant. Nous attendons quelques secondes, la main sur notre cœur prêt à éclater, puis respirons à fond. Enfin, d'un pas décidé, nous avançons jusqu'au buffet, plongeons la main dans la boîte rouge et or, saisissons un chocolat et le mangeons.

Nous l'avons gagné, celui-là, bien gagné.


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